Paris 01 83 81 81 61 - Lyon 04 81 68 52 40 - Bordeaux 05 33 52 11 23 - Rennes 02 20 06 01 78 - Marseille 04 12 29 01 32 - Toulouse 05 25 53 00 07

Ce qui vous attend à la rentrée

Vous avez paressé sur la plage, testé vos limites en randonnée dans les Alpes, été battu au tennis par votre petit-neveu, c’est le dur moment de revenir à la réalité : voici ce qui vous attendra à la rentrée !

Sur les marchés

Le taux du Livret A est inchangé (à 0,75%)

Malgré une formule de calcul qui prévoyait un taux de 1%, le Gouvernement a accepté la proposition de la Banque de France de maintenir le taux du Livret A à 0,75%. Face à des taux monétaires toujours négatifs, le Livret reste cependant très compétitif pour un placement sans risque. Les éventuelles révisions de taux ont lieu au 1er février et au 1er août de chaque année.

La vigueur de l’euro

Si vous avez une activité internationale, la rentrée sera sans doute l’occasion de vous (re)pencher sur le risque de change.
L’EUR/USD avait débuté l’année à 1,04. Il tutoie désormais les 1,20, rejoignant les niveaux de fin 2014. L’euro s’apprécie contre toutes les devises (GBP, CHF, JPY…), pénalisant les exportateurs européens.
Est-ce durable ? En terme de parité des pouvoirs d’achat, la valeur intrinsèque de l’EUR/USD se situe autour de 1,20. Les niveaux de début d’année seraient alors l’anomalie, et la normalisation de la politique monétaire de la BCE pourrait progressivement alléger la chape de plomb qui pesait sur l’euro.

Les 7 points clés de loi de finances 2018

Les débats sur la loi de finances 2018 redémarreront à la rentrée.
Voici les 7 principaux sujets qui concernent le patrimoine et les entreprises.

Hausse de la CSG de 1,7 point

Après cette hausse, le taux des prélèvements sociaux passerait à 17,2%. En contrepartie, les cotisations salariales d’assurance-chômage et maladie seraient supprimées.
Cette réforme devrait favoriser les salariés et pénaliser les fonctionnaires, les indépendants ainsi que les retraités, surtout ceux aux revenus trop élevés pour bénéficier de la suppression de la taxe d’habitation.

Suppression progressive de la taxe d’habitation

Cette réforme devrait exonérer 80% des ménages de la taxe d’habitation, en utilisant le critère du quotient familial. Pour les retraités modestes, elle serait l’occasion de compenser la hausse de la CSG.

Baisse de l’Impôt sur les Sociétés (IS)

Le gouvernement Macron souhaite abaisser le taux plein de l’IS à 25% d’ici la fin du quinquennat, contre 33,3% actuellement. La loi de finances 2018 devrait préciser le cadencement de cette baisse.

« Flat tax » de 30% sur les revenus du patrimoine, intégrant les prélèvements sociaux

Cette réforme prendrait le contre-pied de l’alignement de la fiscalité des revenus du capital sur celle des revenus du travail mis en place par le gouvernement précédent.
Une flat tax de 30% serait favorable à tous les ménages ayant un taux marginal d’imposition au moins égal à 14%.
La mesure présente l’avantage de la simplicité mais interfère avec la fiscalité des produits d’épargne existants. Ainsi, l’avantage fiscal des contrats d’assurance-vie de plus de 8 ans, actuellement plus favorable, pourrait être remis en cause.

Remplacement de l’ISF par l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière)

Pour favoriser l’investissement productif plutôt que la rente, l’IFI remplacerait l’ISF et ne s’appliquerait qu’aux seuls biens immobiliers, sortant de l’assiette les placements financiers et biens mobiliers.
L’incertitude demeure sur le sort des placements immobiliers (OPCI, SCPI) et des sociétés foncières cotées en bourse. Ce segment de marché, dit «pierre-papier» pourrait devenir particulièrement intéressant auprès des épargnants si il est imposé comme un placement financier et non comme un bien immobilier.

Doublement du plafond de CA des micro-entreprises

C’était une promesse de campagne destinée à encourager le dynamisme économique et la création d’entreprises. La limite de chiffre d’affaires des micro-entreprises (ex auto-entreprises) devrait être doublée, pour atteindre 66 200 euros pour les prestations de service et 165 600 euros pour les activités commerciales.
Cette augmentation des plafonds fait craindre aux artisans et PME une concurrence déloyale. Le taux de cotisations sociales et les contraintes administratives sont en effet bien moindres pour les micro-entreprises, déjà favorisés par une dispense de TVA qui leur offre une position tarifaire avantageuse pour les services aux particuliers.

Augmentation de la taxe carbone

Le Ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a annoncé l’intention du gouvernement d’augmenter la taxe carbone. Les précisions sont attendues dans la loi de finances.

Potentiellement remis à plus tard

Suppression du RSI : le flou

Le programme d’Emmanuel Macron prévoit une absorption du RSI (le régime qui gère les prestations maladie de 6,5 millions d’artisans, commerçants, professions libérales et les prestations retraite d’une partie d’entre eux) par les différentes branches de la Sécurité Sociale (URSSAF, CPAM, CARSAT…) dès le 1er janvier 2018, avec la création de guichets dédiés pour les artisans, commerçants et libéraux.
Il semble peu probable qu’une réforme de si grande ampleur soit achevée en un semestre : les débats seront l’occasion de préciser le calendrier.
On attend aussi davantage de précisions sur l’évolution des barèmes de cotisations. Un alignement des cotisations entre indépendants et salariés semble exclu tant il renchérirait les cotisations des indépendants. Il serait pourtant un préalable nécessaire au système d’assurance chômage universel que souhaite Emmanuel Macron.
Enfin, la Loi Madelin, qui permet aux travailleurs non salariés de bénéficier d’avantages fiscaux afin de se constituer une protection sociale complémentaire, continuera d’exister après la réforme du RSI.

Report du prélèvement à la source à 2019

Le gouvernement a décidé de réaliser des audits et des expérimentations sur le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu. L’exercice 2017 ne sera donc pas une année blanche, tous les revenus seront imposés au barème comme les années précédentes, et les dispositifs défiscalisants (PERP par exemple) sont toujours pertinents jusqu’à la fin de l’année.