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L’EDITO : Pourquoi les banques ne courent-elles plus après les dépôts ?

Les banques se retrouvent dans une situation paradoxale où elles sont excédentaires en cash et sont à la recherche de projets à financer sous peine de reprêter à leurs banques centrales à un taux négatif !
 
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Nous avons connu depuis 2008 une course effrénée aux dépôts de la part des banques.
Il fallait rééquilibrer leur ratio de crédit sur dépôt avec des ressources dites stables : celles de leurs clients.
Or, depuis le début de l’année, nous pouvons constater que les taux ont baissé de façon vertigineuse.
Cela est bien sûr en partie dû à la baisse des taux de marché – nous avons atteint un taux plus bas sur la dette française à 10 ans offrant à peine plus de 0.30% – mais pas seulement.
En effet, la Banque Centrale Européenne (la holding de tête de la Banque de France) a souhaité relancer l’activité en offrant la possibilité aux banques d’emprunter de l’argent à 0% à condition que cet argent soit reprêté à l’économie réelle.
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Les banques, devant cette offre généreuse, ont massivement souscrit à cette opération : le TLTRO (Targeted Long-Term Refinancing Operation)

Le premier effet positif est un afflux massif de cash sur les comptes de ces banques. Le problème concerne la consommation de cet argent (trouver des emplois à ces ressources).
En effet, l’immobilier aux yeux de la BCE n’est pas pris en compte et à juste titre, il faut relancer l’investissement par l’épargne. Les banques se retrouvent dans une situation paradoxale où elles sont excédentaires en cash et sont à la recherche de projets à financer sous peine de reprêter à leurs banques centrales à un taux négatif !
Nous comprenons mieux ainsi pourquoi chaque dépôt ou prêt envers les établissements bancaires à un taux supérieur à zéro pose problème.
Ces opérations de refinancement à bas prix étant prévues jusqu’en 2018, il ne faut pas s’attendre à une remontée rapide des taux.