Paris 01 83 81 81 61 - Lyon 04 81 68 52 40 - Bordeaux 05 33 52 11 23 - Rennes 02 20 06 01 78 - Marseille 04 12 29 01 32 - Toulouse 05 25 53 00 07

Les OPCVM obligataires : l’alternative aux OPCVM monétaires?

Pour investir les excédents de trésorerie de votre entreprise, vous avez fait une croix sur les OPCVM monétaires : la période n’est pas propice à ce genre de placements.
Avec les taux monétaires durablement négatifs, il est très difficile pour un gérant monétaire de réaliser une performance positive.
En fouillant la plaquette de votre banque, vous avez envisagé la proposition suivante de la gamme : les OPCVM obligataires. Faisons le point sur ce placement et son intérêt pour la trésorerie de votre entreprise.

Les principes de gestion d’un OPCVM obligataire

La principale différence entre un OPCVM monétaire et obligataire concerne l’horizon de placement. Un gérant obligataire a le droit d’acheter des titres de maturité supérieure à deux ans, alors qu’un gérant monétaire ne peut aller au-delà.
Cet univers de placement élargi ouvre la porte à un rendement plus élevé, mais également à un risque plus élevé.

Ne vous méprenez pas sur le rendement futur

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures : quiconque a déjà étudié un produit financier connaît ce refrain !
Ces dernières années, les performances des OPCVM obligataires ont été exceptionnelles. La baisse de taux a fait grimper le prix des obligations, entraînant une hausse des OPCVM.
Ce sera difficilement reproductible à l’avenir : il faudrait une nouvelle baisse des taux pour permettre une hausse aussi rapide. Le rythme de progression sera probablement bien moindre.
A combien s’attendre ? Tout dépend du risque pris : les fonds obligataires sont nombreux et chacun a ses propres limites de risque.

Deux principaux risques : risque de taux, risque de crédit

1. Le risque de taux

Une obligation détenue jusqu’à a échéance ne présente pas de risque en capital (si l’émetteur la rembourse).
Mais un fonds obligataire fonctionne différemment. Portefeuille d’obligations, il n’a pas de maturité : les intérêts et les remboursements sont constamment réinvestis pour faire croître la valeur du fonds.
Cette différence le rend beaucoup plus sensibles aux mouvements de taux qu’une obligation détenue en direct.
Pour de la gestion de trésorerie, hors de question donc de choisir un fonds investissant sur des obligations de maturités longues : en cas de remontée des taux, ce sont celles qui souffrent le plus.
Pour déterminer cette sensibilité, vous pouvez utiliser l’indicateur fort justement nommé… sensibilité ! Visible dans les rapports mensuels des fonds, il donne l’ordre de grandeur du gain ou de la perte à attendre en cas de baisse (de hausse) des taux. Une sensibilité de 3, c’est un fonds qui perdra 3% si les taux montent de 1%, et vice-versa.
Pour référence, les OPCVM monétaires ont des sensibilités très faibles (autour de 0,25).

2. Le risque de crédit

Plus les obligations détenues dans le portefeuille sont risquées, plus elles rémunèrent.
On décompose la qualité des émetteurs en deux catégories, « Investment grade » (de bonne qualité) et « High Yield » (de qualité moindre, à rendement plus élevé).
Pour investir la trésorerie d’une entreprise, les fonds High Yield ne sont pas adaptés : plus volatils ils augmentent donc le risque d’avoir un cours de retrait inférieur à son cours d’entrée.

Faut-il utiliser des OPCVM obligataires pour la trésorerie de son entreprise ?

Si vous désirez placer votre trésorerie en OPCVM obligataires, il vous faudra d’abord :

  • Une certitude que vos excédents sont réellement des excédents de trésorerie et qu’ils resteront disponibles (sans projet d’investissement, un excédent peut plutôt avoir vocation à être distribué en dividende)
  • Une connaissance de votre horizon de gestion (la durée minimise le risque de perte en capital)
  • La possibilité d’utiliser ce type de produits. Les contraintes peuvent être internes (les statuts ou les règles de gestion autorisent-ils les placements soumis à risque perte en capital ?) ou comptables (les normes IFRS imposent aux placements d’être garantis en capital et liquides à 3 mois pour être considérés comme de la trésorerie).

 
Une fois ces écueils levés, il faudra surveiller votre investissement comme du sur le feu en cas de hausse des taux.
Un dernier conseil : contrôlez attentivement les frais de gestion. Les frais de gestion des OPCVM sont invisibles pour l’investisseur car inclus dans le prix de la part, ils viennent bel et bien réduire le rythme d’appréciation du fonds, voire accentuer sa baisse !
Et si, en période de taux élevés, personne ne s’offusquait lorsqu’un fonds prélevait 0,50% de frais par an, dans la période actuelle cela représente quasiment la totalité du rendement qu’un investisseur peut attendre !
C’est ainsi que nous considérons que, en ce milieu d’année 2017, les OPCVM obligataires sont assez mal adaptés pour placer la trésorerie d’entreprise : leur rapport rendement/risque est insuffisant.

Pourquoi ne pas viser mieux ?

Pour placer de la trésorerie d’entreprise, pensez aux dépôts à terme offrant :

  • Un rendement supérieur, connu à l’avance
  • Une liquidité sans risque de perte en capital
  • Une absence de frais

Ce sont des opportunités ponctuelles pour des montants souvent plafonnés, qui nécessitent opportunisme et réactivité.
Nous pouvons vous faire part des offres actuellement disponibles sur le marché !