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Banques et dettes souveraines : les liaisons dangereuses

Pandat était invité jeudi dernier à une conférence organisée par Sciences-Po sur ce sujet qui agite  l’actualité ces dernières années : le niveau d’indépendance entre les banques et les dettes émises par les États ou « dettes souveraines ».
 
D’un coté, on a pu voir que lorsque les banques sont en défaut seuls les États peuvent les sauver et de l’autre coté, lorsque ces États se sont endettés elles deviennent dépendantes des banques pour l’achat de leurs titres de dettes.
La conférence a été animée par Philippe Martin, directeur du département économie à Sciences-Po, en présence d’Hélène Rey, notamment membre du collège de l’ACP, Vivien Levy-Garboua de BNP Paribas, et Jean-Marc Vittori, éditorialiste au quotidien Les Echos.
Philippe Martin a pu donner un bref aperçu de la situation actuelle et dresser le schéma du passage de la dette privée à la dette souveraine par l’intermédiaire des banques. Il a rappelé aussi les 3 façons pour un état de sortir d’un tel niveau d’endettement : le défaut, la croissance et enfin la répression financière.
C’est dans cet état de fait que nous nous retrouvons aujourd’hui : des taux d’intérêts à zéro et un niveau d’inflation à, peu ou prou, 2%, ce qui nous donne des taux réels bien négatifs.
Il a aussi souligné l’effort fait par les européens pour résoudre des questions qui avaient été délibérément laissées au placard pendant la mise en place de l’euro et notamment celle sur la solidarité des États au sein de la zone euro. Les faits aujourd’hui prouvent par l’action énergique de la Banque Centrale que cette union marche. Néanmoins des différences persistent et ce sont elles qui ont amené à faire des choix drastiques par les investisseurs en dettes souveraines comme le souligne M. Levy-Garboua.
Cette classe d’actif était considérée par le passé comme « sans risque » et c’est sur ces anciennes bases que les nouvelles réglementations poussent les banques à détenir plus de dettes souveraines.
Ce cercle vicieux n’a pas encore de solution mais au moins nous avons pu voir que la Banque Centrale Européenne était là et était prête à aider la zone euro par de multiples moyens.