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[ÉDI’TAUX] Christine Lagarde succède à Mario Draghi à la BCE : les taux toujours plus bas !

Depuis le dernier Édi’taux, les taux d’intérêt de la Zone Euro ont poursuivi leur impressionnante chute :

  • Eonia : -0,37 % (-1 bp)
  • Euribor 3 mois : -0,35 % (-3 bp)
  • Euribor 6 mois : -0,34 % (-8 bp)
  • OAT 10 ans : -0,11 % (-21 bp)

Taux à 10 ans de l’État Français, source : https://tradingeconomics.com

Cette forte baisse a été précipitée par des messages plutôt dovish émanant des banques centrales, mais surtout par la communication du nouveau « casting » des postes clés de l’Union Européenne et particulièrement la nomination de Christine Lagarde à la Banque Centrale Européenne.

Christine Lagarde déjoue les attentes et prend la tête de la BCE

C’est donc Christine Lagarde qui prendra la relève de Mario Draghi le 1er novembre 2019. Rares sont les prévisionnistes qui avaient vu venir cette nomination, voire même qui la considéraient comme une potentielle titulaire pour le poste.
Quelle sera la teneur de sa politique monétaire ? Difficile à dire. Contrairement aux candidats éconduits, celle qui occupe le poste de Directrice Générale du Fonds Monétaire International depuis 2011 ne siège ni au conseil des gouverneurs de la BCE ni à celui d’une banque centrale nationale.
Néanmoins, les investisseurs ont tranché : Lagarde est perçue comme franchement dovish. Pour le marché, cette nomination est un gage que la politique monétaire ultra-accommodante initiée par Mario Draghi est amenée à se prolonger, voire à s’intensifier sous des formes nouvelles.
À court terme, le premier défi de Christine Lagarde sera bien sûr d’accompagner la fin du cycle économique et le démarrage d’un nouveau cycle. Mais de façon plus macro, l’enjeu reste la relance budgétaire : le coût des dettes souveraines doit rester suffisamment bas, suffisamment longtemps pour permettre aux États de pratiquer la relance budgétaire et redonner des couleurs à la croissance et l’inflation.
Jusqu’à présent, l’aide au financement des États a toujours été un tabou pour la BCE, campée sur son unique mandat de maintenir l’inflation proche de 2 %. Mais les choses changeront peut-être. Une politique encore moins orthodoxe, sortant clairement des sentiers battus n’est pas exclue.
Dans l’immédiat, l’annonce de cette nomination a plongé les taux longs vers le plus bas. Le 10 ans français creuse dans le territoire négatif à -0,10 %, tandis que le taux allemand à 10 ans (-0,39 %) rejoint le taux de dépôt de la BCE (-0,40 %) : une première !
Plus cocasse encore : les obligations grecques à 10 ans rémunèrent autant que les obligations américaines de même maturité : 2 % !

Aux US, le marché est convaincu à 100 % d’une baisse des taux du 31 juillet

Aux États-Unis, l’affaire semble pliée. Pour le marché, la probabilité que la Fed abaisse son taux directeur lors de la réunion du 31 juillet est de 100 %. La seule question reste l’ampleur de cette baisse : -25 bp ou -50 bp ?
Aujourd’hui, c’est l’intégralité de la courbe des taux américains qui est désormais passée sous le taux des Fed Funds. Cette inversion totale de la courbe américaine des taux est une preuve que le marché manque d’entrain pour investir, et anticipe un ralentissement économique accompagné d’une série de baisse de taux directeurs.
Paradoxalement, tout va bien pour les actions ! Les grands indices actions caracolent sur de nouveaux plus hauts, en partie poussés par la pénurie de supports de placements rentables.

Que faire avec la trésorerie d’entreprise ?

Les choses se compliquent de jour en jour pour les détenteurs de trésorerie.
Les OPCVM monétaires, jadis solution de trésorerie par défaut, continueront à rémunérer un taux négatif pendant des années encore. Pour un institutionnel, peu d’intérêt à rester sur ces produits à moins d’y être contraint.
Les comptes à terme offrent encore une rémunération (légèrement) positive, voire progressive dans le temps. Néanmoins, ils sont très demandés et les placeurs ne sont clairement pas en position de force : obtenir un taux positif est devenu un privilège. Jusqu’à présent, un compte à terme était à la fois un produit de financement bancaire et un produit de fidélisation. Aujourd’hui, le côté « financement » se réduit de jour en jour car les banques n’ont pas besoin de collecter des liquidités à ce prix. Le compte à terme devient progressivement un pur produit d’appel, destiné à développer une relation commerciale sur le long terme.
Côté fonds en euros, présent dans les assurances-vie des particuliers mais aussi les contrats de capitalisation des personnes morales, le rebond des taux que nous anticipions en fin d’année dernière est enterré. Pire : la difficulté à trouver des taux positifs pose un sérieux problème aux assureurs, qui devront ponctionner sur les réserves pour maintenir un taux décent ou faire accepter aux épargnants l’idée d’un taux qui se rapproche de plus en plus de ceux des livrets…
Pour espérer obtenir une rémunération correcte sur un contrat de capitalisation il faudra placer la trésorerie sur des unités de compte, donc sur les marchés financiers, avec un espoir de rendement supérieur mais sujet à volatilité et sans garantie en capital.

Un courtier en placements de trésorerie n’a jamais été aussi utile !

Le contexte est difficile. Mais quel que soit l’environnement de taux, Pandat Finance continue de chercher les meilleurs placements pour la trésorerie d’entreprise. Contactez-nous pour connaître les opportunités du moment !
 
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