Paris 01 83 81 81 61 - Lyon 04 81 68 52 40 - Bordeaux 05 33 52 11 23 - Rennes 02 20 06 01 78 - Marseille 04 12 29 01 32 - Toulouse 05 25 53 00 07

Quel placement pour quelle durée pour votre structure ?

Pour n’importe quelle type de structure, la durée de placement est un critère essentiel permettant de choisir le meilleur placement et obtenir un bon rendement.
En règle générale, plus vous acceptez de bloquer les fonds longtemps, meilleure sera la rémunération.
Il existe cependant des exceptions. Parfois, des placements à court terme sans risque rapporteront davantage que des placements long terme. Parfois aussi, des placements à échéance longue disposent de fenêtres de sortie, permettant de bénéficier d’une bonne rémunération avec une liquidité rapide.
La relation entre rendement et durée de placement n’est donc pas linéaire, et il ne tient qu’au trésorier avisé de profiter de tous ces cas particuliers !
Faisons donc le tour des meilleurs placements de trésorerie, durée par durée !

Placement à très court terme (1 jour à 3 mois)

Avec un horizon si court, difficile de placer efficacement la trésorerie.
Les OPCVM monétaires, autrefois adaptés à cette maturité, ont désormais un rendement durablement négatif et ne représentent plus une bonne solution.
L’enjeu concerne surtout les grandes entreprises dont les banques facturent les dépôts sur compte courant. La bonne solution est… d’aller voir ailleurs ! Certaines banques proposent des comptes courants rémunérés. Nul besoin de remettre en question toute la relation bancaire : la simple ouverture d’un compte bancaire dédié suffit pour en profiter.
Les liquidités sont alors rémunérées au jour le jour, à un taux faible mais supérieur à 0 : une excellente affaire dans le contexte actuel.

Placement à court terme (3-6 mois)

À moins d’un an, on regardera surtout les comptes à terme plus longs avec possibilités de sortie anticipée, en jouant justement sur cette possibilité de sortie pour raccourcir l’échéance. Nous en parlons dans le paragraphe suivant.
Mais cet horizon court concerne aussi les associations et organismes à but non lucratif, qui ont souvent un décalage entre la perception des adhésions et l’utilisation effective des fonds au sein d’un même exercice.
Le compte sur livret est alors totalement adapté. Il fonctionne comme un Livret A, par quinzaines et ne présente aucun risque en capital. C’est un produit non réglementé, donc les taux diffèrent selon les banques. Début 2018, les rémunérations varient entre 0,10% et 0,60%.

Placement à moyen terme (6 mois-3 ans)

C’est la maturité la plus intéressante pour placer sa trésorerie.
Elle permet à la fois de couvrir la cyclicité d’une activité au sein d’un même exercice, tout en profitant d’une éventuelle prolongation du placement si les liquidités sont toujours présentes.
Qui place sur cette durée ? Les grandes entreprises qui viennent de réaliser une émission obligataire, les PME qui disposent d’une trésorerie excédentaire qu’elles souhaitent conserver par sécurité, voire (pour les échéances les plus courtes) les start-ups après une levée de fonds.
Pour tous ces besoins, le produit roi reste le compte à terme avec possibilité de sortie anticipée.
Aux côtés des traditionnels taux fixes et taux variables figurent désormais les taux progressifs. La formule est simple : plus vous restez investi, plus le taux augmente. Une incitation à la fidélité qui permet au placement de rester compétitif en cas de hausse des taux.
Enfin, la plupart des comptes à terme permettent une sortie sous 32 jours de préavis, en contrepartie d’une pénalité souvent minime, voire d’une absence de pénalité. Des marges de manœuvre très appréciées par les trésoriers !
Au moment de la rédaction de cet article (avril 2018), les meilleurs taux des comptes à terme s’élèvent entre 0,45% (6 mois) et 1,20% (60 mois)

Placements à moyen-long terme (4 ans et plus)

Contrats de capitalisation : le fonds en euros pour entreprises

Au-delà de 4 ans, on quitte progressivement la logique de trésorerie pour rejoindre celle de l’investissement.
Cette maturité concerne surtout les holdings patrimoniales et organismes à but non lucratif. L’intérêt pour le rendement prend le dessus sur la contrainte de liquidité.
Outre les solutions précédentes, le contrat de capitalisation peut être envisagé. Ce placement, similaire à l’assurance-vie des particuliers, permet d’accéder à l’actif général d’un assureur via le fonds en euros, qui combine rémunération performante et garantie du capital.
Leur rémunération, en baisse compte tenu de la faiblesse des taux longs, s’est élevée à environ 1,75% en 2017. Elle reste bien supérieure à celle des obligations d’État.
Pour tout versement sur le fonds en euros, les assureurs imposent désormais une obligation d’investissement en unités de compte. Cette solution est donc adaptée aux investisseurs disposant d’un budget de risque, même si la diversité des unités de compte permet de créer un portefeuille adapté au profil de risque souhaité.

Produits structurés autocall : rendements élevée et garantie du capital sous conditions

Sur cette maturité, les investisseurs acceptant une part de risque « actions » peuvent également investir dans un produit structuré dit « Autocall ». Un structuré Autocall propose un rendement potentiel élevé (pouvant atteindre 8%) en échange d’une garantie en capital conditionnelle, soumise à un scénario de marché connu à l’avance (en général, la stabilité ou baisse limitée d’un indice boursier. Le rendement potentiel dépend directement du niveau de protection souhaité.

Placement à long terme (10 ans et plus)

A 10 ans et plus, on ne parle plus de trésorerie. Le placement s’inscrit dans une logique patrimoniale. C’est le cas des holdings, des fondations… il faut réfléchir à une allocation d’actifs à long terme, composée d’actions, d’obligations et d’immobilier.
Pour la poche immobilière, les SCPI permettent de combiner l’exposition à l’immobilier de bureaux, de commerce et tertiaire sans aucun souci de gestion, avec une valeur de part très accessible (quelques milliers d’euros) et un rendement élevé (3% à 5%).
L’horizon long est indispensable pour amortir les frais d’entrée, plus élevés que les autres placements.