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Ne vous laissez pas euthanasier par la BCE !

Après les taux 0, la relance par le déficit ?

Au fur et à mesure que les relances des banques centrales montrent leur inefficacité pour redémarrer l’inflation, une idée nouvelle prend le relais : celle d’une relance par le déficit public plutôt que par les taux d’intérêt. Nous en avions évoqué les contours dans le précédent Édi’taux.
Sans le vouloir, les pilotes de la finance mondiale suivent la feuille de route de Keynes, qui préconisait des taux d’intérêt faibles pour soutenir l’économie, puis, lorsqu’ils ne peuvent plus être abaissés, une intervention directe de l’État par des investissements publics. Autrement dit, si les ménages et entreprises ne veulent pas dépenser, l’État s’en chargera…

Des effets secondaires plus ou moins délibérés

Cette politique entraîne forcément des effets secondaires. On pense bien sûr à la création de bulles financières, mais aussi à ce que Hayek nomme le « mal-investissement » : l’émergence d’activités non rentables qui le sont devenues grâce au capital gratuit, créant des entreprises bancales qui cannibalisent les projets économiques plus solides.
Mais pour Keynes, le stimulus monétaire sert aussi un objectif politique.
Dans les notes conclusives de sa « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie », Keynes évoque l’objectif (et le caractère inexorable) de « l’euthanasie du rentier et du capitaliste oisif », évolution qui se produira progressivement, au fur et à mesure que le capital deviendra pléthorique et que plus rien ne justifiera plus sa rémunération.
L’inflation par la dette est donc à la fois un remède à la morosité économique et un un instrument politique pour atteindre cet objectif.

Nul besoin d’inflation pour euthanasier les rentiers

En réalité, ce n’est pas tant l’inflation en elle-même qui tue le rentier, mais les taux réels négatifs. Lorsque les taux d’intérêts ne compensent pas l’inflation, notre rentier britannique du début du XXe siècle, qui vit des coupons fixes payés par ses obligations du Trésor, s’appauvrit.
C’est le cas lorsque l’inflation est à 15 % et les taux d’intérêt obligataires sont à 10 %…
Mais c’est aussi le cas lorsque l’inflation est à 1 % et les taux d’intérêt à 0 %, comme actuellement.

Ne vous laissez pas euthanasier par la BCE !

La BCE a baissé les taux et elle n’est pas seule : toutes les grandes banques centrales ont redémarré un cycle d’injection de liquidités, et la situation est là pour durer.
Les mêmes causes produisent les mêmes conséquences… et de la même façon que l’inflation devait éroder les capitaux improductifs du rentier britannique, les taux zéro viennent pénaliser les détenteurs de liquidités qui ne jouent pas le jeu de la BCE.
Pour ne pas se faire euthanasier, les détenteurs de liquidités doivent sortir de la posture de rentier et rendre service à l’économie. C’est cette logique qui doit guider la recherche du rendement : rendre service.
Évidemment, chacun composera dans les limites de mandat. En tant que courtier en placements de trésorerie, nous travaillons avec des clients très divers : trésoreries d’entreprises, fondations, SCI, associations… Peu de rentiers oisifs, mais une diversité de besoins ! Nous savons que chaque client a ses possibilités et ses contraintes.
Mais la base de travail reste la même. Déposer des liquidités sur un compte à vue dans une banque ne rend service à personne car l’argent représente une charge pour la banque plutôt qu’un avantage.

Voici des idées qui fonctionnent encore pour rémunérer la trésorerie

  • Accepter un blocage de la liquidité, avec un préavis de 32 ou 91 jours : cela permet à la liquidité de s’intégrer dans certains ratios prudentiels bancaires. Puisque l’on rend (un petit) service, cela mérite (une petite) rémunération.
  • Segmenter sa trésorerie : assurer la liquidité immédiate avec du cash et libérer des échéances longues pour des placements plus rémunérateurs, sur lesquels on peut accepter un risque de perte en capital. Accepter ce risque est un service rendu au marché, qui mérite rémunération.
  • Investir la trésorerie longue dans des SCPI pour financer l’immobilier (plus ou moins directement) : cela mérite aussi rémunération.

Dans les limites de votre mandat et de vos possibilités, vous devez mettre votre trésorerie au service de l’économie pour obtenir une rémunération. Le rentier oisif subira de plein fouet les taux négatifs.

Contactez Pandat pour trouver les meilleurs placements adaptés à votre situation !

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