Paris 01 83 81 81 61 - Lyon 04 81 68 52 40 - Bordeaux 05 33 52 11 23 - Rennes 02 20 06 01 78 - Marseille 04 12 29 01 32 - Toulouse 05 25 53 00 07

Face à l’érosion du taux des fonds en euros, les assureurs poussent à la diversification

Les assureurs avaient averti : le temps du fonds en euros roi est fini

Début décembre, trois grands assureurs ont dévoilé les rémunérations servies sur le fonds en euros au titre de 2019 et versées début 2020. Sans surprise, elles sont en nette baisse.
Chez Swiss Life, la rémunération du fonds en euros sera de 1 % (contre 1,50 % en 2018). Même mouvement chez Generali, où le taux passe à 1 % (contre 1,65 % à 1,75 % selon les canaux) tandis qu’Allianz France offrira légèrement mieux : 1,20 % (contre 1,70%).
Au-delà des taux, les modalités d’accès au fonds en euros se durcissent :

  • Les assureurs refusent les nouvelles souscriptions qui ne comportent pas une proportion minimale d’unités de compte (non garanties en capital). Les assureurs qui acceptent encore des souscriptions 100 % fonds en euros deviennent l’exception, et n’excluent pas d’inciter à la diversification par d’autres moyens (frais d’entrée sur le fonds en euros par exemple).
  • La pratique des « bonifications » se généralise. Ce mécanisme améliore le taux versé aux clients ayant une certaine proportion d’unités de compte dans leur contrat. Chez Generali, le taux 2019 peut ainsi grimper jusqu’à 1,5 % pour les clients détenant plus de 50 % d’unités de compte… tandis que Swiss Life versera jusqu’à 2,5 % aux clients investis à plus de 60 % en unités de compte !

L’avis de Pandat

Tout d’abord, un rappel : support emblématique de l’assurance-vie, le fonds en euros n’est pas réservé aux particuliers. Certaines personnes morales (associations, GIE, holdings à l’IR…) peuvent investir sur le fonds en euros via un contrat de capitalisation.
Tout le monde anticipait une baisse des taux des fonds en euros en 2019, mais ces premières annonces surprennent par leur ampleur.
L’érosion des rémunérations tient à deux facteurs. Elle s’explique évidemment en premier lieu par les taux obligataires très faibles. Mais elle reflète aussi la pression du régulateur, qui incite depuis des années les assureurs à modérer les taux servis pour respecter leurs ratios de solvabilité. Après des années d’insubordination, les assureurs semblent, d’un commun accord, jouer la modération.
Malgré cette baisse, le fonds en euros présente toujours un excellent rapport rendement/risque dans cet univers de taux négatifs amené à durer. Quant à la diversification en unités de compte, elle était bien souvent déjà imposée dans les contrats destinés aux personnes morales.
Dans ce contexte délicat, les assureurs innovent. Ils adaptent l’offre d’unités de compte aux besoins des clients de manière à garder le produit attractif pour tous les profils.
Comment réussir sa diversification en unités de compte ? Ce sera l’objet de notre prochain article !