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La note de l’Italie dégradée, comment réduire le risque sur sa trésorerie ?

L’agence de notation Moody’s a dégradé vendredi la note de l’Italie d’un cran, passant cette dernière de Baa2 à Baa3. C’est le dernier échelon de la catégorie « Investissement » , juste avant la catégorie «Spéculative », un territoire souvent interdit pour de nombreux gérants obligataires, ou réservé aux gérants spécialisés.

Après l’Italie, les banques italiennes ?

Si l’histoire se répète, cette dégradation pourrait entraîner une dégradation des banques italiennes.
En 2012, au moment de la crise souveraine, l’agence avait procédé à la dégradation de 13 banques dans le sillage d’un dégradation de la note brutale de l’État italien de A3 à Baa2 (soit deux crans).
Ainsi, les notes d’Unicredit et de Intesa SanPaolo, les deux plus grandes banques italiennes, était passées de Baa1 à Baa2 compte tenu de leurs expositions au marché intérieur et d’incertitude sur le soutien public en cas de problème systémique. Depuis, la notation de ces banques italiennes est remontée (Baa1) alors que celle de l’État s’est dégradée. Les banques vont-elles accompagner l’État ?
Certes, la situation n’est pas la même. Le secteur bancaire s’est renforcé, les risques de contagion émanant de l’Espagne, de la Grèce et du Portugal sont moindres qu’en 2012, et des mécanismes de soutien européen aux dettes publics ont été créés.
Mais pour le trésorier d’entreprise c’est une bonne occasion de faire le point sur ses risques et expositions, car on sait les banques françaises particulièrement exposées à l’Italie.

Comment se prémunir d’un risque de dégradation?

Pour le trésorier, le risque de crédit est double.
Il y a évidemment le risque d’un défaut de la banque dans laquelle il a déposé ses avoirs, ou de l’émetteur dont il a acheté les titres. C’est un risque très rare mais dont les conséquences sont majeures.
Mais il y a aussi le risque, bien plus fréquent, représenté par la une dégradation de la notation d’un émetteur en-dessous du seuil autorisé par sa charte de trésorerie.
Ce risque force le trésorier à réduire ou couper son exposition à l’émetteur dégradé, parfois à la hâte. Les conséquences peuvent être une perte nette (dans le cas de titres vendus pendant un dégagement massif) ou si l’exposition était un dépôt bancaire, le besoin de chercher rapidement un autre solution pour replacer ses liquidités.

La diversification reste le principe clé

En souscrivant des placements de trésorerie en dehors de votre banque principale, vous pouvez diversifier vos expositions et mieux répartir le risque : les banques de premier plan ne feront sans doute pas faillite, mais vous n’êtes pas à l’abri d’une dégradation qui vous forcera à réduire votre exposition.
Pour désensibiliser vos placements à l’Italie, vous pouvez aussi vous tourner vers des banques régionales ou des filiales de groupes industriels, plus spécialisées sur un territoire ou le financement d’une activité.
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