Paris 01 83 81 81 61 - Lyon 04 81 68 52 40 - Bordeaux 05 33 52 11 23 - Rennes 02 20 06 01 78 - Marseille 04 12 29 01 32 - Toulouse 05 25 53 00 07

La baisse des taux engagée en fin d’année 2023 sur les marchés se heurte à l’attentisme des banques centrales, qui veulent s’assurer d’une résorption durable de l’inflation avant d’assouplir leur politique monétaire. Depuis le début de l’année, les taux des marchés obligataires remontent.

Le mouvement est progressif, mais la tendance est nette : depuis le 1 er janvier, les taux montent de nouveau après leur repli rapide de la fin d’année 2023.

En France par exemple, le taux souverain à 2 ans est passé de 2,46% au 31 décembre à 2,92% à la clôture du 9 février (+46 points de base). Même constat du côté des taux à moyen-long terme : le 5 ans français est passé de 2,22% à 2,64% (+42 points de base depuis le début de l’année) et le taux à 10 ans a progressé de 34 points de base pour atteindre 2,89% au 9 février.

Ce phénomène s’observe dans toute la zone euro, mais aussi aux États-Unis : de part et d’autre de l’Atlantique, les taux se sont tendus au cours des dernières semaines.

L’inflation n’a pas dit son dernier mot
En cause : des banques centrales peu pressées d’abaisser leurs taux directeurs. En janvier, la BCE et la Fed ont insisté sur le fait que le combat contre l’inflation n’était pas terminé, et qu’il était trop taux pour envisager une assouplissement de leur politique monétaire. De quoi décevoir les espoirs des investisseurs, qui espéraient percevoir les signaux avant-coureurs d’une baisse des taux dès le mois de mars. Désormais, les marchés anticipent une première baisse des taux de la Fed en mai. La BCE semble quant à elle résolue à attendre au moins le milieu d’année avant d’assouplir ses taux.

Dans ce contexte, les données d’inflation sont plus que jamais scrutées pour obtenir la confirmation d’un feu vert pour les banques centrales. En Europe notamment, l’un des points clés est de savoir si les tensions en mer Rouge, impliquant une chute du trafic commercial par le canal de Suez et un bond des coûts de transport via les routes alternatives, se répercuteront sur les prix des biens. Les craintes d’une nouvelle vague inflationniste existent, mais restent modérées du fait que les prix de l’énergie (gaz et pétrole) sont quant à eux revenus à des niveaux très raisonnables. En janvier, l’inflation sur 12 mois en zone euro était encore de 2,8%, un niveau supérieur aux 2,4% atteints en novembre.

Les placements à taux fixe gagnent de nouveau en attractivité
Une chose est sûre : pour les investisseurs à la recherche de placements à faible risque, la situation est créatrice d’opportunités.

Sur le marché monétaire tout d’abord, les taux resteront inchangés jusqu’à ce que la BCE agisse.
Ainsi, le placement le moins risqué du marché devrait conserver un rendement proche de 4% au moins jusqu’en juin 2024, sauf évolution notable de la situation d’ici-là.

Du côté des CAT, la hausse des taux du marché obligataire peine à se répercuter sur les taux de placement proposés par les établissements, du fait que les offres intègrent également la baisse des taux survenue en novembre-décembre. Pour autant, la récente hausse des taux de marché permet de soutenir les rendements actuellement proposés dans un contexte d’inversion de la courbe des swap interbancaires.