22 octobre 2025

4 mins

Excédent de trésorerie - le guide comple

Partager

excedent de trésorerie
excedent de trésorerie
excedent de trésorerie

Accueil

Blog

Excédent de trésorerie - le guide comple

Sommaire

Title

Title

Title

L’excédent de trésorerie désigne le surplus de liquidités dont dispose une entreprise au-delà de ses besoins immédiats. C’est un indicateur clé qui mérite une attention particulière, car il impacte la santé financière, la stratégie de gestion et les opportunités de placement.

Pour une entreprise, bien comprendre cet excédent est important, puisqu'il intervient souvent à des moments stratégiques, reflétant une croissance, une gestion prudente ou un contexte exceptionnel. Savoir l’identifier, l’analyser et décider de sa gestion permet d’optimiser les ressources financières et d’assurer la pérennité.

Dans ce guide, vous allez comprendre ce qu’est un excédent de trésorerie, comment le calculer, pourquoi il apparaît, les risques liés à sa mauvaise gestion, les actions recommandées. Et enfin les options de placement de trésorerie d’entreprise, avec un focus particulier sur les besoins des entreprises et des associations.

Qu’est-ce qu’un excédent de trésorerie ?

Définition comptable et financière

L’excédent de trésorerie est la différence positive entre les liquidités disponibles (encaisse et avoirs bancaires) et les besoins financiers immédiats ou prévus à court terme. 

Comptablement, il correspond au solde créditeur de la trésorerie après avoir pris en compte les flux entrants et sortants.

Différence entre trésorerie, solde de trésorerie et excédent

  • La trésorerie représente l’ensemble des disponibilités en caisse et en banque.

  • Le solde de trésorerie est le montant net à un instant donné, positif ou négatif.

  • L’excédent de trésorerie correspond spécifiquement à un solde positif qui dépasse les besoins courants, dégageant un surplus non engagé.

Quelles entreprises sont concernées ?

Toutes les entités disposant d’une comptabilité financière, c’est-à-dire les PME, ETI, associations, institutionnels, peuvent avoir un excédent de trésorerie. 

Ce phénomène est fréquent chez les entreprises en croissance, celles bénéficiant d’apports exceptionnels ou sous-investissant temporairement.

Comment identifier et calculer un excédent de trésorerie ?

Méthode de calcul simplifiée

Un calcul basique consiste à soustraire les besoins financiers à court terme (bénéfices à venir, charges, investissements prévus, besoins en fonds de roulement) de la trésorerie disponible.

Calcul simple de l’excédent : 

Excédent de trésorerie = Trésorerie disponible − Besoins financiers à court terme

Lorsque ce résultat est positif, il indique un excédent.

Exemple pour une entreprise :

  • Trésorerie disponible : 500 K€

  • Besoins à court terme (factures, salaires, investissements) : 350 K€
    Excédent de trésorerie = 500 K€ – 350 K€ = 150 K€

Outils et indicateurs de suivi

Pour suivre l’excédent, les entreprises peuvent utiliser des outils tels que :

  • Le tableau de trésorerie prévisionnel

  • Le solde bancaire au jour le jour

  • Les indicateurs de liquidité (fonds de roulement net global, besoin en fonds de roulement)

  • Les ratios financiers liés à la trésorerie

Signes d’un excédent durable vs temporaire

Un excédent durable se traduit par un solde positif récurrent sur plusieurs périodes, souvent lié à une bonne gestion ou croissance continue.

Un excédent temporaire peut venir d’un épisode ponctuel : rentrée exceptionnelle de fonds, retard des investissements ou encaissement de subventions.

Pourquoi une entreprise peut-elle se retrouver avec un excédent ?

Activité en forte croissance

Lorsqu’une entreprise génère plus d’argent grâce à une croissance rapide de son chiffre d’affaires, la trésorerie peut s’accumuler plus vite que les investissements.

Ventes exceptionnelles ou désinvestissements

La cession d’actifs, la vente de filiales ou d’équipements génère un apport ponctuel qui crée un excédent.

Aides ou subventions reçues

Les aides ou subventions reçues représentent une source importante d’excédent de trésorerie pour de nombreuses entreprises, en particulier dans les contextes économiques difficiles ou lors de projets spécifiques. 

Ces financements, souvent non remboursables ou octroyés sous forme d’avances, permettent d’augmenter temporairement les liquidités disponibles sans générer de dette supplémentaire.

Les dispositifs publics de soutien, tels que les aides à l’investissement, les subventions à l’innovation, les crédits d’impôt ou encore les dispositifs exceptionnels mis en place lors de crises économiques (exemple : plans de relance, aides COVID-19), injectent des ressources financières qui viennent renforcer la trésorerie. 

Sous-investissement ou stratégie d’attente

Le sous-investissement ou la stratégie d’attente constitue une raison fréquente pour laquelle une entreprise peut se retrouver avec un excédent de trésorerie. 

Dans ce cas, la direction adopte une posture prudente en reportant volontairement certains investissements, que ce soit en immobilisations, en développement commercial ou en innovation. 

Cette approche peut être motivée par plusieurs facteurs comme l’incertitude économique, la volonté de consolider la situation financière ou l’attente d’opportunités plus favorables.

En différant les dépenses, l’entreprise conserve des liquidités importantes qui s’accumulent sous forme d’excédent.

Quels sont les risques liés à une trésorerie excédentaire mal gérée ?

Rendement quasi nul des comptes courants

L’argent non placé sur un compte courant rapporte peu ou pas d’intérêts, ce qui représente un coût d’opportunité.

Inflation et perte de valeur

L’excédent en liquidités perd de la valeur réelle chaque année en raison de l’inflation.

Risque d’optimisation manquée

Sans stratégie, l’entreprise ne tire pas parti des solutions de placement adaptées à son profil et horizon, diminuant ses ressources financières.

Lorsqu’une entreprise ne met pas en place une stratégie claire et adaptée pour valoriser ses liquidités excédentaires, elle passe à côté d’opportunités financières significatives. 

Sans accompagnement ni analyse détaillée, la trésorerie peut rester dormante sur des comptes courants ou des placements peu rémunérateurs, ce qui entraîne une perte de rendement et un coût d’opportunité conséquent.

Problèmes de gouvernance ou d’arbitrage

Un excédent important peut cacher des tensions internes liées au pilotage financier, aux décisions d’investissement, ou à la politique de gestion des risques.

Que faire avec un excédent de trésorerie ?

Anticiper des besoins futurs : investissements, BFR, acquisitions

Anticiper des besoins futurs est une étape essentielle dans la gestion de l’excédent de trésorerie. Avant de décider d’affecter ou de placer ce surplus, il convient de le mettre en perspective avec les projets stratégiques de l’entreprise. Cela peut inclure des investissements, la couverture du besoin en fonds de roulement (BFR) ou encore des opportunités d’acquisition.

Tout d’abord, la planification des investissements futurs, qu’il s’agisse d’acquisition de matériel, de développement numérique, d’agrandissement des locaux ou de lancement de nouveaux produits, nécessite souvent des ressources financières importantes. Disposer d’une trésorerie excédentaire permet alors d’envisager ces projets sans recourir systématiquement à l’endettement, ce qui renforce l’autonomie financière.

Ensuite, le besoin en fonds de roulement correspond à la trésorerie nécessaire pour financer le cycle d’exploitation, notamment les stocks, les délais de paiement des clients et fournisseurs, ainsi que les charges courantes. Ce BFR peut fluctuer en fonction de la saisonnalité, de la croissance ou des conditions du marché. 

Anticiper ces variations avec une réserve adaptée évite d’être contraint à des solutions de court terme coûteuses ou non optimales.

Placer les excédents à court/moyen/long terme

Une gestion efficace découle de placements adaptés à la durée :

  • Court terme : liquidités rapidement mobilisables, faible risque

  • Moyen/long terme : rendements optimisés avec une prise de risque maîtrisée

Constituer une réserve stratégique ou de précaution

Constituer une réserve stratégique ou de précaution consiste à isoler une partie de l’excédent de trésorerie pour faire face à des situations imprévues ou des risques potentiels. 

Cette réserve agit comme un coussin financier, garantissant que l’entreprise disposerait toujours de liquidités suffisantes en cas de crise, de baisse d’activité, ou de dépenses urgentes non planifiées.

Cette pratique est particulièrement recommandée pour renforcer la résilience financière, car elle permet d’éviter de recourir à des financements coûteux ou à des cessions d’actifs en urgence.

La réserve peut aussi servir à sécuriser la continuité d’exploitation en cas de décalage de trésorerie dû à des retards de paiement clients ou à des impayés.

Se faire accompagner pour optimiser

Collaborer avec un courtier en placements financiers indépendant, expert des solutions dédiées aux personnes morales, facilite la sélection des placements adaptés, sécurisés et performants.

Optimisez votre excédent de trésorerie avec Pandat

Découvrez nos solutions sur mesure de placement de trésorerie d’entreprise

Quels placements possibles pour un excédent de trésorerie ?

Les grandes familles de placements

La gestion de l’excédent s’appuie sur différentes catégories

Placer sans risque : comptes à terme, fonds monétaires, etc.

Placer sans risque est une priorité pour les entreprises qui souhaitent sécuriser leurs liquidités à court terme tout en tirant un rendement, même modeste, sur leur excédent de trésorerie. Les solutions privilégiées dans ce cadre sont les placements à capital garanti, permettant de préserver le montant initial investi sans risque de perte, ce qui est essentiel pour garantir la disponibilité des fonds en cas de besoin.

Parmi ces solutions figurent notamment les comptes à terme, qui consistent à bloquer une somme pour une durée définie en contrepartie d’un taux d’intérêt sécurisé. 

Ces placements offrent un rendement supérieur à celui des comptes courants classiques, tout en assurant la sécurité du capital et une certaine prévisibilité des gains. La durée d’immobilisation peut varier, ce qui offre une flexibilité pour ajuster les placements aux horizons de trésorerie envisagés.

Placer avec rendement : obligations, produits structurés, etc.

Pour optimiser le rendement, une partie de l’excédent peut être orientée vers des produits plus rémunérateurs comme les produits structurés, mais avec un horizon et risque adaptés.

Adapter selon l’horizon et les besoins de liquidité

La clé est d’ajuster la stratégie au profil de l’entreprise : accès rapide aux fonds, tolérance au risque, objectifs de croissance.

Cas particulier : l’excédent de trésorerie pour une association

Les associations disposent elles aussi souvent d’excédents temporaires ou durables, nécessitant une gestion adaptée à leurs statuts et obligations. Un excédent peut provenir de cotisations, dons ou subventions, et dans ce cadre, la gestion des excédents de trésorerie d’une association doit respecter des règles spécifiques comme la loi 190.

Conclusion

L’excédent de trésorerie est un levier stratégique pour les entreprises et associations. Bien analysé, il peut être valorisé pour renforcer la structure financière, anticiper les besoins futurs et générer un rendement optimal.

Un arbitrage régulier et rigoureux, accompagné par un courtier en placements financiers indépendant, garantit que les fonds excédentaires ne restent pas inactifs, mais contribuent activement à la performance globale.

Pandat Finance, avec son expertise, son maillage régional et son indépendance, vous accompagne dans cette optimisation. 

Contactez un expert

FAQ

À partir de quel montant peut-on parler d’excédent de trésorerie ?

Il n’existe pas de seuil universel, cela dépend de la taille et des besoins de chaque entité, mais un excédent devient significatif lorsqu’il dépasse les besoins courants.

Un excédent de trésorerie est-il toujours un bon signe pour une entreprise ?

Pas nécessairement. S’il reflète une bonne gestion ou croissance, il peut être positif. En revanche, un excédent sans usage ou mal placé peut indiquer un manque d’investissement ou d’opportunités.

Faut-il toujours placer une trésorerie excédentaire ?

Il est fortement conseillé d’optimiser cette trésorerie pour éviter la perte de valeur et bénéficier de rendements adaptés.

Quels sont les risques liés à une mauvaise gestion de la trésorerie excédentaire ?

Ils incluent la perte de rentabilité, l’impact négatif de l’inflation, ainsi que des difficultés à mobiliser rapidement des fonds en cas de besoin.

Comment anticiper un excédent de trésorerie temporaire ?

Il faut surveiller les cycles d’activité, les flux financiers et maintenir un suivi rigoureux des besoins courants et futurs.

Peut-on rémunérer un compte courant en cas d’excédent de trésorerie ?

Habituellement, les comptes courants ne rapportent pas ou peu. Il est donc pertinent de chercher des placements mieux rémunérés.

Comment gérer un excédent de trésorerie dans une startup ?

L’incertitude élevée impose souvent de privilégier la liquidité et la sécurité, avec des placements très flexibles.

Quelle est la fiscalité appliquée aux produits de placement de trésorerie ?

Elle dépend des types de produits et du régime fiscal de l’entreprise, une analyse spécifique est recommandée.

Quels indicateurs financiers suivre pour éviter un excédent inactif ?

Tableaux de trésorerie, ratios de liquidité et d’investissement, et suivi des prévisions financières.

À qui faire appel pour optimiser un excédent de trésorerie en entreprise ?

Un courtier en placements financiers indépendant, expert des solutions adaptées aux personnes morales, assure une gestion personnalisée et performante.

Nos autres articles

Abonnez vous à notre lettre de finance

Abonnez vous à notre lettre de finance