23 novembre 2020

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Élections US & impacts économiques

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Description   L’incertitude est désormais levée : Biden a gagné, même si Trump ne semble toujours pas  reconnaitre l’inévitable. Dès lors, le changement de politique américaine devrait se  concrétiser les prochains mois, après que Joe Biden et Kamala Harris aient pris  officiellement leur place respective de Président et Vice-Présidente le 20 janvier 2021. Ce  changement semble radical sur le papier, mais quels seront les impacts économiques réels de  l’action du duo démocrate à la Maison Blanche ?     On le sait maintenant avec une certitude quasi-entière : Joe Biden est élu 46e président des  États-Unis. Après quatre années républicaines, c’est au tour d’un Démocrate de mener la  danse.   D’après le programme de Biden, il va dans les premiers mois à la Maison Blanche s’attaquer  à 4 priorités : la pandémie covid-19, la crise économique, la justice raciale et le  réchauffement climatique.   Mais d’un point de vue global, quels seront les impacts économiques de sa politique au long  cours ? Quelles conséquences pour l’Europe et la France ?     DES RELATIONS MOINS TENDUES   Une chose est sûre, avec Biden les relations seront plus détendues au niveau international et  en avec l’Europe en particulier. Là où Trump attaquait et tranchait, Biden se montrera  probablement plus conciliant et moins directif. Le Président élu aura ainsi à cœur d’éviter une  guerre commerciale avec l’Europe.   Cela se matérialisera sans doute par un assouplissement des sanctions commerciales et autres  taxes douanières, qui pénalisaient notamment certains secteurs français comme le luxe ou les  produits alimentaires (vins et fromages). Néanmoins la mise en application concrète de ces  éventuelles mesures reste à se confirmer, d’autant que Biden ne va pas simplement agir sans  contreparties. Un exemple : la taxe française sur les services numériques, dite « taxe  GAFA », n’est pas appréciée outre-Atlantique, quel que soit le Président.   ÉNERGIE RENOUVELABLE   Biden s’est tout d’abord engagé à signer l’accord de Paris entré en vigueur en 2016 suite à la  COP21. Il a la ferme intention d’accélérer le déploiement de technologies propres, en  témoigne son plan « Révolution de l’énergie propre et justice environnementale » de 2000  milliards de dollars pour lutter contre le changement climatique. Ce plan comprend des  investissements d’infrastructure énergétique et d’accompagnement de transition vers les  véhicules électriques.   Du côté des marchés, l’ETF iShares Global Clean Energy (ICLN) a progressé de plus de 80  % cette année, prolongeant ses gains après que des sondages aient montré que l’avance de M.  Biden se confirmait.  L'ancien vice-président a également proposé d'interdire la production de pétrole et de gaz sur  les terres et les eaux fédérales.   L’énergie paraît donc être le secteur clé dans lequel il est probable que les attentes du marché  concernant les élections soient prises en compte. Il s’agissait d’une différence très nette entre  les politiques des deux candidats.   LA POLITIQUE FISCALE   Trump est connu pour avoir largement baissé les impôts sur les sociétés lors de son mandat,  décision que le marché avait fortement appréciée.   Biden quant à lui a proposé d'augmenter le taux d'imposition des sociétés de 21% à 28% et  d'augmenter les impôts sur les revenus étrangers des entreprises américaines, annulant en  partie la loi de 2017 sur les réductions d'impôt. Des analystes estiment que les politiques  fiscales de Biden pourraient ainsi réduire de 9% les bénéfices du S&P 500.   Mais à moyen terme, ces hausses d’impôts financeront son plan de relance de 7000 milliards  de dollars pour l’éducation, la santé, les infrastructures, etc.   Par ailleurs, certains investisseurs s'attendent à des taux d'intérêt bas et à une reprise de la  croissance économique pour soutenir les actions, indépendamment de tout changement de  politique.   LA POLITIQUE MONÉTAIRE   Les responsables de la Fed ont convenu en août d'une refonte de leur stratégie de définition  des politiques qui implique de maintenir les taux d'intérêt bas plus longtemps. Ils ont annoncé  en septembre de nouvelles orientations qui définissent trois conditions liées à l'inflation et à  l'emploi qui doivent être satisfaites avant d'envisager de relever les taux au-dessus de zéro.   Il n’y a donc guère de raisons d’espérer un changement de politique monétaire, quel que soit  le dirigeant de la Fed. Dans les projections de septembre, la plupart des membres  s'attendaient à ce que l'économie exige des taux d'intérêt proches de zéro pendant au moins  trois ans pour que la banque centrale atteigne son nouvel objectif, qui vise des périodes  d'inflation légèrement supérieure à son objectif de 2%.   ZONES TROUBLES : CHINE, INFRASTRUCTURE ET SOINS DE SANTE   Les investisseurs sont plus divisés sur la manière d'interpréter les changements possibles dans  les politiques ayant un impact sur le commerce, les dépenses d'infrastructure et les soins de  santé.   Certains investisseurs espèrent qu'une plus grande clarté sur la politique commerciale avec la  Chine stimulerait les actions de sociétés telles que des fabricants de semi-conducteurs qui  dépendent de flux commerciaux fluides. La guerre commerciale de l'administration Trump  avec la Chine a provoqué des fluctuations boursières durant une grande partie de 2018 et  2019 avant que les pays ne concluent un accord de phase un. Joe Biden a indiqué que lui  aussi contesterait Pékin dans plusieurs domaines, mais qu'il essaierait de travailler avec ses  alliés sur les questions commerciales.   Les démocrates et les républicains ont plaidé ces derniers mois pour une augmentation des  dépenses d’infrastructure pour réparer les routes et les ponts du pays, mais la loi n’a toujours  pas été adoptée. Les actions de sociétés de matériaux de construction avaient grimpé en 2016  après l'élection de Trump dans l'espoir d'un projet de loi sur les infrastructures, mais ont  chuté depuis.   À en croire le plan annoncé, Biden a toutefois promis de gros investissements sur les routes et  les ponts, les espaces verts et les systèmes d'eau en passant par les réseaux électriques et le  haut débit universel.   Les investisseurs surveillent également de près l'évolution des actions de soins de santé, bien  que leurs perspectives restent floues car les changements de politique pourraient rencontrer  des obstacles au Congrès. Biden a déclaré qu'il souhaitait développer la loi sur les soins  abordables en ajoutant une option publique comme Medicare. Pourtant, beaucoup ne savent  pas comment les propositions de Biden affecteront les bénéfices de ces entreprises.   LE RÉSULTAT N’EST PAS ACQUIS   En somme, Biden doit avant tout gérer la crise économique liée au coronavirus même si un  vaccin semble être sur le point d’être produit massivement.   Son axe prioritaire sur le changement climatique est une rupture avec son prédécesseur et  donne un signal clair et une orientation précise pour plusieurs industries.   Mais au-delà des bonnes intentions et de son plan d’action, le nouveau président des États Unis devra composer avec le Congrès américain, c’est-à-dire la Chambre des représentants et  le Sénat, afin de faire passer les lois.   Enfin, la guerre commerciale avec la Chine, renforcée par le comportement et les mesures de  Trump, constituera un dossier difficile pour Biden : il devra trouver le bon équilibre entre  apaisement et fermeté.

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